Ce nom vous est sans doute familier, il est plutôt bien connu dans le paysage coutelier. Robert Beillonnet, que l’on surnomme aussi « Le Gros » est un coutelier français très réputé dont les oeuvres sont très appréciées des collectionneurs. Dans cet article, on reviendra sur son parcours et on vous dévoilera quelques unes de ses actualités :).
Un parcours couronné de succès
Passionné dès son enfance par la coutellerie, il doit attendre la fin de son service militaire pour en faire son métier. Il entre à la Maison des Couteliers de Thiers en tant qu’apprenti en 1982 et en sort en tant que chef d’atelier au milieu des années 90 pour entrer dans une petite entreprise de coutellerie à Saint-Rémy-sur-Durolle. Il consacre son temps libre à fabriquer des pièces uniques, le plus souvent des couteaux régionaux pour ses proches et quelques collectionneurs qu’il fait entrer dans le cercle toujours ouvert de son amitié. En 1997, il obtient son premier titre de Meilleur Ouvrier de France. Puis décroche le deuxième trois ans plus tard en 2000. Sa consécration ne lui a rien fait perdre de son humilité et démontre qu’il fait définitivement partie des grands.

Couteau pliant guilhem : lame RWL 34, côtes bois de fer arizona
lame damasteel, côtes mammouth
Depuis Juillet 2002, il a décidé de se consacrer entièrement à la fabrication de ses couteaux pour le plus grand plaisir des amoureux de la belle coutellerie. Soucieux du détail et amoureux du bel ouvrage, il fabrique des couteaux régionaux à l’unité ou en petite série, du plus rustique au plus moderne. Un couteau de Robert Beillonnet n’est pas seulement un couteau mais une pièce de qualité exceptionnelle à laquelle les connaisseurs ne peuvent échapper.

Couteau Guilhem : lame damas carbone et côtes en fourche de peuplier

Yssingeaux 2 pièces avec tire-bouchon : lame damasteel, tire bouchon fraisé Z20 C13 et côtes en ivoire de mammouth bleu
Le coup de gueule
Depuis le 16 Août 2016, il est interdit de commercialiser des objets en ivoire d’éléphant. Même si celui-ci provient de stock achetés légalement avant l’interdiction. Ainsi, tous les stocks légaux d’ivoire d’éléphant sont inutilisables.
Robert Beillonnet fabrique beaucoup de couteaux en ivoire et en possède un stock, légal, assez conséquent qui est désormais inutilisable, a décidé de pousser un coup de gueule. Ainsi, puisque l’utilisation des matériaux nobles est interdite, il a eu une idée pour dénoncer cette loi à l’occasion de la Foire Internationale du Couteau Contemporain (Ficx) à Paris qui réunit les meilleurs couteliers de monde. Il a fabriqué un couteau en bois de cagette, un matériau très simple et aux antipodes de ceux que ce coutelier MOF travaille d’habitude. Malgré tout, comme à son habitude, Le Gros parvient tout de même à en fait un beau couteau qui sera d’ailleurs vendu lors du salon. Comme quoi, il n’y a pas que le matériau qui compte, le talent du coutelier y est pour beaucoup…

couteau Robespierre : lame damasteel, côtes en cageot et rosettes en argent